Un rucher au parc de l’Abeille et de la biodiversité

Dix ruches ont été installées dans le parc dédié aux pollinisatrices renforçant l’engagement de la ville en faveur de la nature.

Un homme souriant debout à côté d'une clôture en bois, devant des ruches en bois alignées dans un espace extérieur verdoyant, avec des toits plats en métal et des pierres posées dessus.
L’apiculteur farlédois Baptiste Cellier a installé dix de ses ruches au parc dédié à nos pollinisatrices.

Baptiste Cellier, apiculteur farlédois passionné, a installé fin septembre une dizaine de ruches au parc de l’Abeille et de la biodiversité, situé dans le quartier des Serves. Ce site municipal d’un hectare, aménagé en 2024, est dédié à la préservation des insectes pollinisateurs et à la sensibilisation du public à leur rôle essentiel.

Cette implantation marque ainsi une étape cohérente et symbolique dans la démarche de la Ville, qui souhaite promouvoir la place de l’abeille — véritable sentinelle de la biodiversité — au cœur de son environnement urbain. Elle concrétise son ambition : allier protection, pédagogie et exemplarité écologique.

Un parc sans béton et plein de vie

Aménagé sans béton, le parc a été pensé comme un espace naturel vivant. On y trouve encore les figuiers et les grands amandiers d’origine, rejoints par les platanes de l’ancien boulodrome Gensollen et de nouveaux arbres plantés pour diversifier la flore.
Aujourd’hui, près de 150 arbres peuplent le site, entourés d’un cortège de plantes mellifères soigneusement choisies pour nourrir les abeilles.

Les Espaces verts de la commune ont opté pour une gestion raisonnée : la taille des végétaux est limitée, le débroussaillement est retardé volontairement afin de laisser un maximum de fleurs naturelles — ces «
mauvaises herbes » qui n’en sont pas — à la disposition des abeilles.
Ce cadre préservé offre ainsi des ressources idéales pour les colonies, en complément des nombreux jardins farlédois qui enrichissent le territoire.

Gage d’un environnement sain

Pour Baptiste Cellier, l’état de santé des abeilles est un excellent indicateur de la qualité de l’environnement :

« Si les ruches sont en pleine forme, cela signifie que l’environnement est sain. C’est le cas à La Farlède. J’y possède déjà une centaine de ruches et je n’ai pas de perte sur mes colonies. Cela témoigne de la bonne qualité de notre milieu naturel. »

D’ailleurs, soucieuse de préserver ses écosystèmes, La Farlède a depuis plusieurs années abandonné l’usage des pesticides sur ses espaces verts. Un choix environnemental qui contribue directement à la vitalité des pollinisateurs.
L’apiculteur dispose d’une cinquantaine de ruches aux Peyrons, sur la future zone nature, sur une parcelle voisine de Ô Jardin de Manolie, où les maraîchers constatent les bénéfices concrets de la pollinisation sur leurs cultures.

« L’abeille fait partie de la vie. Il est essentiel de l’inclure dans notre mode de vie », insiste-t-il.

Démarche pédagogique

Le rucher du parc permettra aussi de sensibiliser le grand public : au printemps, promeneurs et curieux pourront observer les allers et venues des abeilles rentrant à la ruche les pattes couvertes de pollen. Un spectacle naturel fascinant, qui illustre concrètement l’importance de ces insectes dans notre quotidien.

Agir ensemble contre le frelon asiatique

Pour protéger durablement les abeilles, il est important de lutter contre leur principal prédateur, le frelon asiatique. L’automne est une période propice pour renouveler l’installation des pièges sélectifs afin de capturer les reines avant leur hibernation, puis au printemps avant la nidification.
Comment fabriquer un piège à frelon en quatre étapes.

API CITÉ

La Farlède est labellisée APIcité. Cette distinction valorise son engagement pour la protection des abeilles et de la biodiversité.