Vianney, album éponyme, 2016.

Vianney, album éponyme, 2016. Musique francophone 8VIA5
Si la Victoire de la musique pour la « révélation de l'année 2015 » avait échappé à Vianney, l'interprète de « Pas là » s'est rattrapé au palmarès de l'édition suivante en remportant le trophée de l'artiste masculin de l'année, après que son premier album Idées Blanches ait été certifié disque de platine.
Depuis le succès d'une chanson qui va lui rester longtemps collée comme un sparadrap, le trentenaire arrivé par surprise a écrit des textes pour Céline Dion et Julien Clerc et participé à l'album J'étais Un Ange (2016), en hommage à Michel Delpech, dans lequel il reprend « Quand j'étais chanteur ». Et, surtout, il revient avec ce deuxième album sans titre qui en comprend pourtant quelques-uns promis à de beaux lendemains.
Dans la même veine de folk et de chanson acoustique que son prédécesseur, celui-ci s'avère plus orchestré avec les arrangements de Clément Ducol, notamment sur « Sans le dire » et le morceau-phare et premier extrait « Je m'en vais », d'une structure progressive identique après l'introduction d'accords ouverts à la guitare. Les histoires d'amour malheureuses et les chagrins sont la base des textes parfois volontairement naïfs de Vianney, qui en a fait sa marque de fabrique et qu'il perpétue sur « Tombe la neige » et « Moi aimer toi », après la mélodie enfantine de « Dumbo ».
De la légèreté à la gravité, les mélodies disparaissent au profit d'autres thèmes le temps de l'autobiographique « Le Fils à papa » qu'il n'est pas (« On écrit des chansons sur des accords mineurs / Et moi, moi comme un con, je le fais de bon coeur ») et « L'Homme et l'âme », qui évoque les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Les titres, fréquemment prolongés par une fin orchestrale, mettent la guitare au centre d'un album sans autre changement que le précédent.
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