Ecriture du cadavre exquis de la Médiathèque

A la médiathèque, l’envie nous a pris de lancer l’écriture d’un cadavre exquis dans les bulletins municipaux de l’année 2016, soit quatre parutions. Nous aimerions beaucoup que vous y participiez ! Il faudra écrire au plus quinze lignes qui suivront l’histoire déjà parue et introduire, dans votre petit paragraphe, un mot insolite peu ou plus utilisé dans notre langage courant mais qui se trouve dans le dictionnaire français. De plus, votre texte ne devra jamais comporter de fin.
Le saviez-vous ? Le cadavre exquis est un jeu où chaque participant écrit une partie d'une phrase selon une structure syntaxique prédéfinie (sujet-verbe-complément), sans voir ce qu'ont écrit les autres participants.
Envoyez vos écrits par mail à mediatheque@lafarlede.fr avant le 10 août 2016. Un texte choisi par nos soins sera publié !
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« Mon voisin ne fermait jamais la porte de son appartement. Toujours entrouverte, elle semblait-être une invitation à entrer. Un soir, ayant traîné un peu trop longtemps dans un estaminet, j’eus l’envie irrépressible d’y pénétrer.
Près de l’entrée, un chat noir au regard bleuté semblait m’attendre, lové dans le creux d’un vieux fauteuil. Une odeur de pain perdu flottait dans l’air silencieux. Droit devant, au fond du couloir, j’aperçus une ombre en mouvement par l’entrebâillement d’une porte.
Je restai figée sur place, partagée entre crainte et curiosité. Le chat se mit à ronronner. Doucement une certaine confiance m’envahit…
A ma gauche, la cuisine… Mais que fait un luxueux cristal de roche dans cette cuisine ? Je saisis une tranche de pain dans le plat posé sur la table, histoire de croustiller pour dissiper mon sentiment de vide et d’abandon. Sur la pointe des pieds, en croquant ma tartine, j’ai poussé la porte du fond d’un geste sec. Mon voisin se retourna éplapourdi, planté au milieu d’un vaste…
Mon voisin se retourna éplapourdi, planté au milieu d’un vaste bureau.
Il m'accueillit à bras ouverts. Ce qui était extrêmement bizarre car il était peu aimable. Alors mes yeux se posèrent sur son tee-shirt. J'étais tellement ébahie que je fis tomber mon réticule puis trébuchai sur un pot d'échinacées. Je m'excusai auprès du voisin. Celui-ci avait du rouge sur son tee-shirt. Voyant que je fixais son haut, il me dit qu'il avait fait de la peinture. Il m'invita à m'asseoir. N'osant refuser je m'assis sur le sofa et la je vis une main qui dépassait de dessous le canapé. Je ne voulu point montrer mon affolement mais cela était très effrayant. Je vis alors des traces de sang sur le sol. Et là, je compris pourquoi il était si chaleureux avec moi aujourd'hui. J'étais sa prochaine victime et il voulait me tuer… »
La médiathèque attend la suite avec impatience, alors mesdames et messieurs, à vos plumes !
Médiathèque Eurêka : 04 94 20 77 30